Histoire d’arbres

13 septembre 2019 | Environnement | 0 commentaires

HISTOIRE D’ARBRES…

 

Il était une fois un grand platane qui, de passage dans le coin, décida d’aller voir ses amis arbres sur Pélissanne. A l’entrée du village, il tomba nez à nez avec un bel olivier centenaire, qui se présenta comme étant le gardien de la nature sur la commune. Celui-ci semblait usé et fatigué. Une conversation s’engagea :

Le gardien lui dit : « Bonjour Monsieur ! vous cherchez quelque chose ? »

Le grand platane  répondit : « oui, je viens rendre visite à des amis arbres que je connais sur Pélissanne »

Le gardien, visiblement troublé, grimaça et dit : « Où habitent vos amis  ? Ils sont en pot ou en pleine terre ? »

Le beau platane, surpris par la question, réfléchit et répondit : « et bien, ils sont en pleine terre bien sûr. Ce sont de grands et vieux platanes. Ils vivent à l’enclos Peller, rue de la petite Brulière. »

Le gardien affolé et inquiet lui répondit : « vite, vite, dépêchez-vous, courrez les voir  !!!! je ne sais pas combien de temps ceux-ci vont encore pouvoir survivre  ! »

Cette brève histoire nous enseigne que, dans notre commune, les programmes de construction de logements sont si nombreux que les végétaux ont davantage de chances de survivre en pot qu’en pleine terre. Et dans la mesure où ceux-ci sont bien placés et bien visibles, cela suffit pour voir sa commune classée « village fleuri » !

Plus sérieusement, nous constatons le nombre réduit d’espaces verts à Pélissanne.  Les parcs et jardins publics sont peu valorisés et personne ne parle d’en développer de nouveaux. Seul le parc Moreau semble avoir les faveurs de M. MONTECOT. Certains arbres et bosquets n’ont pourtant pas survécu aux récents travaux de la médiathèque. Mais la situation de l’enclos Peller est plus grave. Sur ce beau site provençal, proche du centre-ville, d’une surface permettant d’imaginer un parc offrant diverses activités au public, M. le Maire souhaite implanter une centaine de logements…

Cela nous amène à faire le triste constat que, sur chaque espace vide, sur chaque lieu plus ou moins abandonné germe… un nouveau programme immobilier.

Peu à peu, notre ville étouffe …

Pourtant, il suffit de voir le monde qu’attirent les parcs Moreau et Saint-Martin aux beaux jours pour comprendre qu’il serait bien de disposer de plus d’espaces verts sur Pélissanne. Ces lieux, plus nombreux et mieux aménagés, participeraient véritablement à la qualité de vie des Pélissannais, offrant davantage d’espaces récréatifs, de repos, de détente et de loisirs.

Cette orientation permettrait également de tenir compte de l’évolution climatique car les espaces verts contribuent, notamment, à l’abaissement des températures, à l’absorption des eaux de pluie, à la biodiversité.  Nous sommes alertés, quotidiennement, sur l’urgence de modifier nos comportements mais notre municipalité est sourde sur ce sujet. Il est temps que cela change.